Les ETF
L'objectif d'un ETF (Exchange Traded Funds), également appelé «tracker», est de répliquer le plus fidèlement possible les variations d'un indice boursier (comme par exemple le CAC 40) à la hausse comme à la baisse.
Les ETF en question
Les ETF sont des fonds d’investissement émis par des sociétés de gestion. Ils sont agréés par l’Autorité des marchés financiers comme les SICAV et FCP. Les épargnants bénéficient ainsi de la même protection. Leur objectif est de suivre les fluctuations de leur indice de référence, sans tenter d’obtenir une meilleure performance.
Une différence technique existe aussi par rapport aux fonds classiques, et même par rapport aux fonds indiciels (qui répliquent également un indice) pour lesquels la souscription/vente se fera à cours inconnu, c’est-à-dire lors du calcul de la valeur liquidative suivante (au mieux quotidienne). Avec les ETF, le cours retenu sera celui résultant de la cotation en bourse comme pour les actions (cotation en continue de 9 heures à 17 heures 30 sur la bourse de Paris).
Philosophie et modes de gestion
Les ETF sont gérés de façon passive par opposition à la plupart des autres OPC, qui, eux, sont gérés de façon active (c’est-à-dire que leur gérant opère des choix entre des titres appartenant ou non à l’indice de référence pour le surperformer sur un horizon de placement donné).
Il existe deux modes de gestion des ETF. L’un est dit physique : l’ETF réplique l’indice par un investissement dans chaque titre de l’indice avec un pourcentage similaire à celui existant dans l’indice. A côté, existent des ETF à réplication synthétique qui investissent sur un panier d’autres actions et qui reçoivent en échange (par un contrat de « swap » ou échange) la performance de l’indice. Les ETF synthétiques sont privilégiés lorsqu’il s’agit de répliquer notamment des indices internationaux larges et parfois difficilement réplicables en « physique ».
Les ETF peuvent répliquer la performance de tout type d’indice : actions, obligations, sectoriel, matières premières voire multi-actifs. Ils sont éligibles à tout type d’enveloppe fiscale : Compte-titres ordinaires, Plan d’Epargne en actions (s’ils correspondent aux critères du PEA en actions bien sûr) ou encore assurance-vie. Dans cette dernière enveloppe, le recours à un ETF permet aisément de limiter les frais de gestion cumulatifs liés au contrat lui-même. C’est pour cette raison que les ETF sont un instrument particulièrement adapté aux nouveaux contrats « clean share ».
Les avantages des ETF (gestion passive) par rapport aux FCP et SICAV (gestion active par un gérant)
Les avantages des ETF découlent de leur nature même. Du fait d’une gestion passive souvent totalement automatisée, les ETF ont environ, en Europe, quatre fois moins de frais de gestion que les fonds à gestion active pouvant délivrer des performances potentiellement plus attractives. Leur performance est généralement celle de l’indice moins les frais de gestion (normalement très faibles).
Les ETF permettent d’élaborer une stratégie par type d’actif, par zone géographique ou encore sectorielle sans risquer les contreperformances d’un gérant de fonds à gestion active par rapport à l’indice de référence. L’étude dénommée « Spiva », régulièrement conduite par Standard & Poors, montre que sur longue période, l’écrasante majorité des fonds fait moins bien que leurs indices de référence.
Devenir adepte d’une gestion passive via des ETF ne vous dispensera toutefois pas de réaliser pour votre patrimoine une allocation globale d’actifs (pays, secteurs, taille de capitalisation…). Une telle gestion ne vous prémunira pas des risques de volatilité mais limiteront leurs effets par de moindres coûts.